Philippe Festou
Né en 1970, Philippe Festou a étudié la composition instrumentale avec Régis Campo au CNRR de Marseille où il a obtenu un premier prix en 2009.
Il a écrit à ce jour plus d’une centaine d’œuvres (orchestrales, de musique de chambre, opéras, oeuvres électroacoustiques et mixtes - Editions Delatour, D’oz, Tempéraments) et a collaboré avec des ensembles et des solistes en France, en Allemagne, en Corée du sud, au Canada, en Italie, en Irlande pour des concerts, des enregistrements ou des commandes : l'ensemble MG21 (Florentino Calvo), l'ensemble Bradyworks (Montréal, Tim Brady), La nouvelle assemblée sonore d’Aquitaine (Bordeaux, Etienne Rolin), l'ensemble TIMF (Séoul, Uzong Choe), l’ensemble SIO (Palerme, Lelio Giannetto ; dir. Alessandra Pipitone), Etymos ensemble (Lucca, Italie, Girolamo Deraco), Hard Rain Ensemble (Belfast, Irlande, Greg Caffrey), Vincent Beer Demander, Joël Versavaud, Chikako Hosoda, François Veilhan, Christian Sébille (GMEM, centre national de création musicale), Claire Merlet, Alain Huteau, Iván Solano, Hélène Pereira, Sarah Watts...
Pour des musiques de film dans divers festivals internationaux en liens avec l’image, avec des improvisateurs tels Barre Phillips, François Rossé ou Jean-Marc Montera mais aussi en partenariat avec des plasticiens, des comédiens et des compagnies de danse comme les compagnies MEAARI (Marseille) de Léa Canu-Ginoux et Giovanna Velardi (Sicile).
Multi-instrumentiste et improvisateur, son rapport « physique » au son l’a amené à travailler aussi en tant qu’étudiant ou collaborateur dans les domaines des musiques concrètes et des langages singuliers (avec Michel Chion, Pascal Gobin, Danièle Ors Hagen ou encore Walter Thompson), intégrant ainsi plusieurs types d’écritures où la notion du geste, de l’oralité et la question graphique au milieu d’écritures plus conventionnelles ont une place à part entière.
Dans une pratique et une réflexion pédagogique, il a élaboré l'outil du : « jeu sunétique » (éditions Delatour) ou « conscience du sonore » qui permet « de ressentir une émancipation du temps musical », combinant dans une recherche permanente les divers univers du son (instrumentaux, électroacoustiques, sons ambiants), il donne une importance particulière à la notion de Silence. En 2016, à Lucca en Italie, le jury du Prix international pour l'écriture musicale non-conventionnelle, lui décerne une mention spéciale pour son second quatuor à cordes "Intervalle" qui sera ensuite créé à Séoul par l'ensemble TIMF.
Directeur artistique de l’ensemble Yin depuis 2004, il crée le concept de Kairotopie, expérimenté une première fois en 2015 dans l'opéra intermédia et spatialisé "Ti Quan" sur le toit de la cité radieuse (Le Corbusier) à Marseille. Son travail de compositeur et de pédagogue inspiré par des approches philosophiques faisant des liens entre pensée occidentale et asiatique est axé plus particulièrement sur les rapports qu’induit le son avec nos perceptions sensorielles.
Les liens étroits de la musique avec l'architecture tient une place importante dans son écriture et les ponts avec le théâtre, les arts plastiques, le travail de l’image et la danse sont omniprésents dans sa démarche en tant que compositeur et directeur artistique.
Titulaire du Diplôme d’État d’Enseignant en Création Musicale Contemporaine (musiques mixtes) et diplômé du centre international de musicothérapie (CIM) à Aix-en-Provence, compositeur durant 4 ans au MIM (laboratoire de musique et informatique de Marseille) rassemblant artistes créateurs et scientifiques, il a mené une recherche sur les unités sémiotiques temporelles intermédias. Régulièrement sollicité pour différents jurys de composition (conservatoires et concours internationaux), workshops, notamment sur le jeu sunétique ainsi que pour des formations en thérapies sonores pour le personnel soignant en centres hospitaliers, il est également impliqué dans le groupe de travail sur la Pédagogie et la Transmission lié au réseau national de musique de création « Futurs Composés » à Paris.